Que peut encore la figure de l’enfant que ne pourrait le lion ? Qu’est-ce que l’enfant fait de plus ?
Tout d’abord, soulignons que la figure nietzschéenne de l’enfant n’est pas à entendre ici au sens de ce qui est infantile. Il faut bien plutôt entendre cette figure comme celle de l’enfant qui sommeille en chacun de nous. A propos de l’enfant, Nietzsche affirme la chose suivante : « Innocence est l’enfant, et un oubli et un recommencement, un jeu, une roue qui d’elle-même tourne, un mouvement premier, un saint dire Oui. ». Or, innocence et oubli vont ici ensemble. En effet, l’enfant est celui qui peut commencer quelque chose de nouveau au sens où il peut oublier, où il a accès à l’oubli. Mais que faut-il oublier ? Qu’est-ce que l’enfant oublie ? Il faut oublier le mépris de la condition humaine, le ressassement. Si le lion est dans l’opposition, l’enfant ne l’est pas. L’enfant oublie, il passe outre dans le souci non pas de nier mais d’affirmer quelque chose, à savoir « un saint dire Oui ». En d’autres termes, l’enfant est celui qui est capable de dire oui pleinement aux valeurs qu’il pose comme fondamentales. Et donc dans l’oubli il recommence, il est chaque fois à l’aurore de la vie. Il faut entendre l’aurore de l’existence au sens où la vie
doit être un commencement permanent, « une roue qui d’elle-même tourne» nous dit Nietzsche. Il ne faut pas alors penser le commencement comme étant quelque chose du passé mais bien plutôt le penser comme possible jusqu’au bout de l’existence. Et penser ainsi demande courage et innocence ; il s’agit de sans cesse recommencer à donner sa confiance. L’enfance consiste à refuser catégoriquement de se réfugier dans un temps figé, à accepter d’être dans un temps qui traverse l’existence. L’enfant est celui qui se donne tous les moyens d’aimer cette vie. Il ne s’agit pas ici de charité mais de ferveur. Bien évidemment, cette ferveur n’est pas sans risque, elle expose à la menace. Et c’est pourquoi il faut être enfant, pour ne pas vivre dans la défiance et la dépréciation. Voilà où se situe le oui de l’enfant. C’est un oui inconditionnel au sens où il sanctifie ce don qu’est la vie.
Tout d’abord, soulignons que la figure nietzschéenne de l’enfant n’est pas à entendre ici au sens de ce qui est infantile. Il faut bien plutôt entendre cette figure comme celle de l’enfant qui sommeille en chacun de nous. A propos de l’enfant, Nietzsche affirme la chose suivante : « Innocence est l’enfant, et un oubli et un recommencement, un jeu, une roue qui d’elle-même tourne, un mouvement premier, un saint dire Oui. ». Or, innocence et oubli vont ici ensemble. En effet, l’enfant est celui qui peut commencer quelque chose de nouveau au sens où il peut oublier, où il a accès à l’oubli. Mais que faut-il oublier ? Qu’est-ce que l’enfant oublie ? Il faut oublier le mépris de la condition humaine, le ressassement. Si le lion est dans l’opposition, l’enfant ne l’est pas. L’enfant oublie, il passe outre dans le souci non pas de nier mais d’affirmer quelque chose, à savoir « un saint dire Oui ». En d’autres termes, l’enfant est celui qui est capable de dire oui pleinement aux valeurs qu’il pose comme fondamentales. Et donc dans l’oubli il recommence, il est chaque fois à l’aurore de la vie. Il faut entendre l’aurore de l’existence au sens où la vie
doit être un commencement permanent, « une roue qui d’elle-même tourne» nous dit Nietzsche. Il ne faut pas alors penser le commencement comme étant quelque chose du passé mais bien plutôt le penser comme possible jusqu’au bout de l’existence. Et penser ainsi demande courage et innocence ; il s’agit de sans cesse recommencer à donner sa confiance. L’enfance consiste à refuser catégoriquement de se réfugier dans un temps figé, à accepter d’être dans un temps qui traverse l’existence. L’enfant est celui qui se donne tous les moyens d’aimer cette vie. Il ne s’agit pas ici de charité mais de ferveur. Bien évidemment, cette ferveur n’est pas sans risque, elle expose à la menace. Et c’est pourquoi il faut être enfant, pour ne pas vivre dans la défiance et la dépréciation. Voilà où se situe le oui de l’enfant. C’est un oui inconditionnel au sens où il sanctifie ce don qu’est la vie.
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