mardi 20 octobre 2009

Miss Univers 2009


La jolie Stefania Fernandez a été élue Miss Univers 2009. Sans surprise, la jeune femme est de nationalité vénézuélienne, un pays réputé pour fabriquer des misses aussi fréquemment que des coups d'état.

Arrêtons-nous donc sur l'album de famille de la jeune Stefania en guise de démonstration. La nouvelle Miss Univers est tout simplement le fruit d'un savant mélange de sang... russe, espagnol, polonais, vénézuelien et ukrainien.

Vive la mondialisation.

La Google Mondialisation


Avec la Google Mondialisation, nous sommes aux antipodes de la Sophia Perennis puisque tout est dans l’instantané et le concurrentiel. Enfin presque tout mais pas tout. Car il y a la question de l’évolution de l’humanité au cœur de la Google Mondialisation. Et la réponse ne se fait pas en termes de jugement de valeur. Il serait bien difficile de s’accorder sur le caractère bon ou mauvais de l’évolution entre l’homo erectus et l’homo sapiens. Mais si l’on se replace dans le contexte de l’époque on imagine que le sapiens était bien content d’avoir évolué et que l’erectus, avec toute sa bonne volonté, était incapable d’imaginer devenir un jour un sapiens.

La Google Mondialisation fait rentrer l’homme, plus que dans une nouvelle ère, dans une nouvelle humanité, dans laquelle on aimerait qu’il y ait un peu plus de notre bonne vieille humanité. Les technologies permettent à l’homme d’acquérir des extensions fonctionnelles de type iphone, wii ou netbook. Les nouvelles capacités de communication de traitement de l’information supportées par des logiciels comme Google, Wikipédia, Facebook et Twitter couplées aux bases d’informations gigantesques décuplent encore la puissance de ces extensions cyber-bioniques. L’homme nouveau évolue imperceptiblement vers le cyborg qui va faire, greffe après greffe, un tout indissociable avec le Grand Réseau. Nos terminaisons vont s’étendre, et s’étendent déjà un peu, bien plus loin que le bout de nos doigts. Bien ou mal, mieux ou pire, elles s’étendent octet après octet. Elles vont par le réseau à l’autre bout du monde et bientôt, lorsque quelques mutations complémentaires seront passées par là, aux confins de l’Univers.


http://docs.google.com/Doc?docid=0AVHOTi9O82NNZGNqOXRoMmpfMWhoOXp2ZGc4&hl=fr


jeudi 8 octobre 2009

Vulcano


Vulcano est une petite île volcanique de la mer Tyrrhénienne, au nord de la Sicile. Elle est rattachée administrativement à la province de Messine.
C'est la plus au sud des Îles Éoliennes. C'est également le nom du volcan, en activité. Le sommet du cratère donne une vue assez impressionnante sur le cratère lui-même, les fumerolles d'un jaune très vif et au loin les autres îles éoliennes. Deux chemins sont possibles pour arriver au sommet du cratère dont l'un passe tout près des fumerolles. Attention aux odeurs de soufre (entre autres pour les asthmatiques, cardiaques, etc), parfois très intenses. Le sommet du cratère se trouve à 390 mètres. Il est possible d'y accéder à pied, en empruntant un chemin balisé, sans guide.
Au bord de mer se trouvent des plages de sable noir ainsi que des eaux thermales (dont la température varie d'environ 35 °C à 50 °Csuivant les endroits), sentant très fort le soufre mais ayant des vertus thérapeutiques. Malgré la puanteur des lieux, l'activité est incontournable. Cette odeur de soufre peut rester sur le corps pendant plusieurs jours, se remarquant surtout dans la transpiration.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vulcano
http://www.touristie.com/italie/Vulcano-ile-des-demons-114
http://www.sicile.ch/pages/vulcano.htm
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mercredi 7 octobre 2009

Veillée de soutien à Aung San Suu Kyi le 6 octobre




Nous étions à la veillée silencieuse qui a eu lieu mardi 6 octobre dernier de 21 h à minuit sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris pour le Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, à l’initiative de Jane Birkin et en présence de la plupart des artistes signataires (dont Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Charlotte Rampling…) de l’appel lancé en juillet dernier à l’occasion du procès de l'opposante à la junte militaire birmane. Cette veillée est organisée avec le concours de Info Birmanie, la FIDH, Amnesty International, SOS pour Aung San Suu Kyi & la Ligue des Droits de l'Homme

Petit rappel de la FIDH : "le procès d’Aung San Suu Kyi, âgée de 63 ans, a débuté le 18 mai 2009 à la prison d’Insein en Birmanie. Elle était jugée pour avoir laissé un Américain séjourner chez elle en violation des restrictions liées à son assignation à résidence. Or, Aung San Suu Kyi, hôte bien malgré elle d'un individu irrationnel se croyant missionné par Dieu, était innocente des accusations formulées à son encontre.
L'assignation à résidence de la "Dame de Rangoon", qui dure depuis des années, devait officiellement prendre fin le 27 mai. L’irruption de John Yettaw dans sa demeure a constitué pour les généraux birmans une occasion rêvée de justifier la prolongation en détention de cette dernière. Il s'agit ainsi pour la junte d'écarter toute opposition avant les élections générales organisées en 2010.
Le 11 août, Aung San Suu Kyi est ainsi condamnée à trois ans de détention et de travaux forcés pour avoir enfreint les termes de son assignation à résidence. En cherchant à donner l’illusion d’une peine clémente, le chef de la junte Than Shwe a commué la peine en 18 mois de résidence surveillée. L’objectif des généraux est atteint : empêcher la principale figure de l’opposition de peser sur le résultat des élections, l'écarter du processus politique".
La junte militaire au pouvoir en Birmanie exerce une répression permanente contre l'opposition et les minorités ethniques qui se battent pour que soit respecté le résultat des élections de 1990. En Birmanie, les Droits de l'homme sont bafoués quotidiennement. Derrière les beautés fulgurantes du pays et les sourires des habitants se cache un régime de fer.
Plus d'infos sur le net : Fédération internationale des ligues des Droits de l'Homme

Personnalités présentes:

  • Jane Birkin
  • Marion Cotillard
  • Catherine Deneuve
  • Charlotte Rampling
  • Arielle Dombasle
  • Michel Piccoli
  • Charles Berling
  • Jacques Higelin
  • Arthur H
  • Bernard Lavilliers
  • Zazie
  • Alain Chamfort
  • Daniel Herrero

www.info-birmanie.org



Daniel Herrero


Il était des nôtres hier sur le parvis.
Avec sa carrure d'athlète (1,86 m), sa barbe et sa chevelure d'argent, ses yeux Méditerranée, il ressemble à un dieu grec. Et pas n'importe lequel... plutôt Zeus dans sa maturité triomphante.

Comme Zeus, il aime la vie et les humains, qu'il domine de son charisme naturel. Mais son Olympe à lui se situe plutôt du côté de Toulon, où il habite et où il a découvert enfant les joies du rugby. "Un sport particulièrement riche en émotions, en partage, en don de soi. Un sport de chaman, un jeu initiatique."

Une passion qu'il continue à vivre à travers les chroniques qu'il écrit pour le "Journal du Dimanche" et les commentaires des matchs importants qu'il couvre pour "Sud Radio".

Il lui a consacré plusieurs livres dont le dernier est une réflexion, autant humaniste que sportive, sur "L'esprit du jeu, l'âme des peuples" (La Table ronde). Le prochain, en cours d'écriture, sera un roman.

http://www.planet.fr/mag/daniel-herrero.2536.html

lundi 5 octobre 2009

Le Renard et le Petit Prince







C'est alors qu'apparut le renard :

Bonjour dit le renard.

Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.

Je suis là, dit la voix, sous le pommier...

Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli...

Je suis un renard, dit le renard.

Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...

Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

Ah! pardon, fit le petit prince.

Mais, après réflexion, il ajouta :

Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?

Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Les hommes, dit le renard, ils sont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant !

Il élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?

Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?

C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens..."

Créer des liens?

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es pas encore pour moi qu'un petit garçon tout

semblable à cent mille petits gerçons. Et je n'ai pas besoin de toi.

Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable

à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre.

Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...

Je commence à comprendre, dit le petit prince.

Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...

C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses...

Oh! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince

Le renard parut très intrigué :

Sur une autre planète?

Oui.

Il y a des chasseurs, sur cette planète-là?

Non.

Ca, c'est intéressant! Et des poules?

Non.

Rien n'est parfait, soupira le renard.

Mais le renard revint à son idée :

Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent.

Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent.

Je m'ennuie donc un peu.

Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.

Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres.

Les autres pas me font rentrer sur terre.

Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique.

Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé?

Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile.

Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste!

Mais tu as des cheveux couleur d'or.

Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé!

Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi.

Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

Le renard se tut et regard longtemps le petit prince :

S'il te plaìt... apprivoise-moi, dit-il.

Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps.

J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre.

On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard.

Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre.

Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands.

Mais comme il n'existe point de marchands d'amis,

les hommes n'ont plus d'amis.

Si tu veux un ami, apprivoise-moi!

Que faut-il faire? Dit le petit prince.

Il faut être très patient, répondit le renard.

Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe.

Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien.

Le langage est source de malentendus.

Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.

Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard.

Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je

commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux.

A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur!

Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur...

Il faut des rites.

Qu'est-ce qu'un rite? Dit le petit prince.

C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard.

C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures.

Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village.

Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne.

Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous,

et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure de départ fut proche :

Ah! Dit le renard... Je pleurerai.

C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

Bien sûr, dit le renard.

Mais tu vas pleurer! Dit le petit prince.

Bien sûr, dit le renard.

J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Puis il ajouta :

Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde.

Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses :

Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il.

Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne.

Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres.

Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.

Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous.

Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble.

Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes,

puisque c'est elle que j'ai arrosée.

Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe.

Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent.

Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles

(sauf les deux ou trois pour les papillons).

Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter,

ou même quelquefois se taire.

Puisque c'est ma rose.

Et il revient vers le renard :

Adieu, dit-il...

Adieu, dit le renard.

Voici mon secret. Il est très simple:

on ne voit bien qu'avec le coeur.

L'essentiel est invisible pour les yeux.

L'essentiel est invisible pour les yeux,

répéta le petit prince, afin de se souvenir.

C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose...

fit le petit prince, afin de se souvenir.

Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard.

Mais tu ne dois pas l'oublier.

Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.

Tu es responsable de ta rose...

Je suis responsable de ma rose...

répéta le petit prince, afin de se souvenir.

mardi 9 juin 2009

Humanité


Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité en toi comme dans les autres toujours aussi comme une fin, jamais simplement comme un moyen (E. Kant).

L'homme en tant que personne possède une dignité qui l'élève au dessus de toute chose.

lundi 8 juin 2009

Désobeïssance et philosophie


Transgresser les règlements : est-ce être immoral ?


Question du quidam: J'ai un problème avec le respect des lois. Je n'arrive pas à m'arrêter au feu rouge, à ne pas fumer quand c'est interdit... J'ai instinctivement envie de transgresser les réglements, et je n'aime pas trop croiser la police dans la rue. On me dit souvent que ce n'est pas bien de se comporter ainsi, que c'est égoïste. Qu'en pensez-vous ?


Réponse du philosophe: Vous n'avez pas forcément raison d'être rebelle ou mauvais citoyen, mais l'accusation d'immoralité - "attention, ce n'est pas bien!" - est déplacée.
Vous avez un problème avec le droit. Or le droit n'est pas la morale. Le droit n'est que général, la morale vise l'Universel.
Les règles ou les lois sont faites pour permettre la vie ensemble d'un certain nombre d'individus à un moment donné. La distinction morale entre le Bien et le Mal est censée s'appliquer de tout temps à tous les individus. Mais surtout : on ne peut pas juger de la moralité ou de l'immoralité d'un comportement depuis l'extérieur. Seul celui qui agit sait, de l'intérieur, s'il a agi en voulant faire le Bien ou non. La morale dépend de la qualité de l'intention. Personne ne peut savoir - de l'extérieur - quelle était votre intention lorsque vous avez enfreint la loi.
Kant a bien montré que la grandeur du comportement moral tenait à sa liberté intrinsèque : c'est lorsque ma volonté de faire le Bien est vraiment mienne, lorsque, donc, je n'obéis qu'à moi en voulant faire le Bien, que je suis un être moral.
Ainsi, la simple présence d'un pouvoir de contrainte (par exemple, la police dans les rues de la ville) censé faire respecter les lois et d'un pouvoir de sanction en cas de désobéissance (la justice) prouvent déjà que le droit n'est pas la morale, puisque c'est de l'extérieur que nous sommes invités au respect des lois. Vous pourrez bien sûr ajouter que, souvent, dans l'histoire des hommes, certains ont désobéi aux lois au nom de la morale, comme par exemple les résistants français, ou tous ceux que Camus nomme les "hommes révoltés". Et conclure alors sur cet étrange paradoxe que votre question permet de mettre au jour : notre civilisation nous demande d'obéir aux lois, la plupart du temps pour des raisons non morales (habitude, conformisme, peur de la sanction, intérêt bien compris, etc.), mais aussi de savoir leur désobéir, lorsque, vraiment, elles sont inadmissibles, dans un sursaut moral.
D'où cette question cruciale : comment maintenir la possibilité d'un tel sursaut moral au coeur d'une obéissance quotidienne aux lois, qui, par son automatisme, son caractère non questionné, risque d'endormir notre sens moral? Et cette question conséquente, qui vous fera peut-être plaisir : qui aura le plus de chance de maintenir en lui la possibilité d'un tel sursaut moral devant des lois inhumaines? Celui qui est plutôt rebelle, qui a, comme vous, "un problème avec le respect des lois"? Ou celui, légaliste, qui y obéit sans se poser de questions?

PS : Merci à Charles Pépin, à Philosophie Magazine et à acarpediem56


mercredi 3 juin 2009

Information



Baudrillard: "L'information peut tout nous dire. Elle a toutes les réponses. Mais ce sont des réponses à des questions que nous n'avons pas posées, et qui ne se posent sans doute même pas."

dimanche 17 mai 2009

Les trois métamorphoses de l’esprit : l’enfant


Que peut encore la figure de l’enfant que ne pourrait le lion ? Qu’est-ce que l’enfant fait de plus ?
Tout d’abord, soulignons que la figure nietzschéenne de l’enfant n’est pas à entendre ici au sens de ce qui est infantile. Il faut bien plutôt entendre cette figure comme celle de l’enfant qui sommeille en chacun de nous. A propos de l’enfant, Nietzsche affirme la chose suivante : « Innocence est l’enfant, et un oubli et un recommencement, un jeu, une roue qui d’elle-même tourne, un mouvement premier, un saint dire Oui. ». Or, innocence et oubli vont ici ensemble. En effet, l’enfant est celui qui peut commencer quelque chose de nouveau au sens où il peut oublier, où il a accès à l’oubli. Mais que faut-il oublier ? Qu’est-ce que l’enfant oublie ? Il faut oublier le mépris de la condition humaine, le ressassement. Si le lion est dans l’opposition, l’enfant ne l’est pas. L’enfant oublie, il passe outre dans le souci non pas de nier mais d’affirmer quelque chose, à savoir « un saint dire Oui ». En d’autres termes, l’enfant est celui qui est capable de dire oui pleinement aux valeurs qu’il pose comme fondamentales. Et donc dans l’oubli il recommence, il est chaque fois à l’aurore de la vie. Il faut entendre l’aurore de l’existence au sens où la vie
doit être un commencement permanent, « une roue qui d’elle-même tourne» nous dit Nietzsche. Il ne faut pas alors penser le commencement comme étant quelque chose du passé mais bien plutôt le penser comme possible jusqu’au bout de l’existence. Et penser ainsi demande courage et innocence ; il s’agit de sans cesse recommencer à donner sa confiance. L’enfance consiste à refuser catégoriquement de se réfugier dans un temps figé, à accepter d’être dans un temps qui traverse l’existence. L’enfant est celui qui se donne tous les moyens d’aimer cette vie. Il ne s’agit pas ici de charité mais de ferveur. Bien évidemment, cette ferveur n’est pas sans risque, elle expose à la menace. Et c’est pourquoi il faut être enfant, pour ne pas vivre dans la défiance et la dépréciation. Voilà où se situe le oui de l’enfant. C’est un oui inconditionnel au sens où il sanctifie ce don qu’est la vie.

samedi 16 mai 2009

Sagesse


"Le sage n'est qu'un rabat-joie, tout juste capable de vous dégoûter de l'existence. C'est peut-être d'aillerus là son objectif: sous prétexte de lucidité, il entend objecter aux rêveurs la représentation d'un monde fermé, avec lequel il s'agit finalement de composer, comme le rat avec sa cage" - Jean-Michel Besnier in "Réflexions sur la Sagesse"

lundi 11 mai 2009

Jansem

"Ils sortent d'où ces acrobates avec leurs costumes de papier... Je
vais bien finir par l'avoir cette danseuse ridicule"

La Ribote de l'Homme Noir

Faites semblant, pendant tout votre mariage, de ne pas encore être mariés et tout ira bien...
Qu'il y ait toujours quelque chose de non atteint et d'inaccessible entre vous.
Baron Julius K (1835) - Citation de Carl Jonas Love Almquist

Le Rapport Brodeck

"Les hommes vivent un peu comme les aveugles, et généralement, ça leur suffit. Je dirais même que c'est ce qu'ils recherchent, éviter les maux de tête et les vertiges, se remplir l'estomac, dormir, venir entre les cuisses de leur femme quand leur sang devient trop chaud, faire la guerre parce qu'on leur dit de la faire, et puis mourir sans trop savoir ce qui les attend après, mais en espérant tout de même que quelque chose les attend. Moi, depuis tout petit, j’aime les questions et les chemins qui mènent à leurs réponses. Parfois d’ailleurs, je finis par ne connaître que le chemin, mais ce n’est pas si grave : j’ai déjà avancé.... C’est peut-être à cause de cela qu’il est mort, Diodème, à force de vouloir tout comprendre et de mettre des mots et des explications sur ce qui n’est pas explicable et qu’on devrait toujours ignorer. A l’époque, je n’avais pas su trop quoi lui dire. J’avais souri, je crois. Un sourire, ça ne mange pas de pain."

lundi 27 avril 2009

Les plus beaux moments de la vie



1. tomber amoureux
2. rire jusqu'à en avoir mal au ventre
3. trouver un tas de courrier quand on rentre de vacances
4. conduire dans un endroit ou les paysages sont magnifiques
5. écouter sa chanson favorite à la radio
6. se coucher dans son lit en écoutant tomber la pluie
7. sortir de la douche et s'envelopper dans une serviette toute chaude
8. réussir son dernier examen
9. prendre part à une conversation intéressante
10. retrouver de l'argent dans un pantalon non utilisé
11. rire de soi même
12. prendre un bon repas entre amis
13. rire sans raison particulière
14. entendre accidentellement quelqu'un dire quelque chose de bien sur soi
15. se réveiller en pleine nuit en se rendant compte qu'on peut encore dormir quelques heures
16. observer un coucher de soleil
17. écouter la chanson qui rappelle cette personne spéciale dans sa vie
18. recevoir et donner le premier baiser
19. sentir des picotements dans le ventre quand on voit cette personne si spéciale
20. passer un bon moment avec ses amis
21. voir heureux les gens qu'on aime
22. porter le gilet de la personne aimée et sentir encore son parfumé
23. rendre visite a un vieil ami et se rendre compte que les choses n'ont pas changé entre nous
24. sentir les larmes monter en écoutant une chanson qui prend aux tripes
25. recevoir une carte postale d’un ami perdu de vue
26. boire un coup et refaire le monde avec quelques amis
27. découvrir le journal de sa grand-mère dans le grenier
28. soulager sa vessie après un long moment de souffrance
29. entendre le chant des oiseaux en se réveillant le matin
30. entendre que l'on nous aime

jeudi 23 avril 2009

Avoir raison...


1) "avoir raison" c'est d'une part utiliser la raison pour échanger et construire sa pensée et son discours. Dans ce sens entre Descartes et les Alchimistes il y a un continuum de la raison vers l'alter-raison qu'il ne faut pas confondre avec la déraison


2) "avoir raison" c'est d'autre part dominer l'autre dans un échange ou une discussion et la raison évoquée au paragraphe précédent n'est pas toujours de mise pour y parvenir. La Fontaine le dit bien avec la raison du plus fort...


Ce qui me semble important c'est que dans les deux cas, contrairement à ce que pourrait laisser penser l'éthymologie, la raison n'est pas forcément le bien et ce qui est alter-raisonné le mal... dans alter-raisonné je mets beaucoup de choses du cerveau droit qui est plus dans l'intuition, l'artistique, le visuel alors que le cerveau gauche est celui de la raison, du calcul.


Donc sur ces bases, "avoir raison" est tout sauf une fin en soi. Selon Plotin "c'est le désir qui engendre la pensée". On peut donc même envisager que la raison ne fonde aucunement la pensée. Selon Plutarque "il est plus important de vouloir le bien que de connaître la vérité". Ce qui pose même que la pensée n'est forcément la voie royale dans la recherche de la vérité. Donc par surccroît encore moins la raison.


Sur ce sujet j'aurais aussi envie de citer Kant qui a quand même écrit "La critique de la raison pure"...Notamment tout l'aspect expérimentation et tâtonnement qui a au moins autant de valeur que le raisonnement et la démonstration mathématique. Selon lui la métaphysique qui est la connaissance de l'âme (de la liberté et de dieu) doit suivre une autre voie que celle de la science. Tout n'est pas traitable pour la raison pure. Son chapitre sur la "dialectique transcendentale" est vraiment détaillé sur les limites de "avoir raison".


Faut-il choisir entre "avoir raison" et "avoir du coeur" ? S'il le fallait, le choix serait vite fait car comme le dit le proverbe "le coeur a ses raisons...". Mais il ne le faut pas, car ce serait aussi stupide que de choisir entre son cerveau gauche et son cerveau droit.

lundi 30 mars 2009

Internet en 2020

Tel qu’il existe actuellement en 2007, internet aura disparu. Il sera intégré de façon tellement fine à l’environnement qu’on ne le remarquera même plus, à l’instar de l’électricité. Internet sera partout : dans nos murs, dans nos portes, dans notre électroménager et les nouveaux ordinateurs seront capables d’interagir avec leur environnement.
L’internet actuel reste encore pyramidal, même si on se dirige de plus en plus vers ce qu’on appelle le web 2.0, c’est-à-dire un réseau internet où l’usager est au centre et peut dorénavant créer de lui-même un contenu numérique. D’ici à 2020, on peut penser que nous serons passés à l’étape suivante (web 3.0), celle d’un web intuitif dont l’écran est notre environnement, dans lequel les lieux de visualisation et de connexion sont partout et non pas seulement dans un espace prédéfini. Les objets eux-mêmes vont communiquer entre eux (c’est ce que les Américains appellent « the internet of things ») et l’on s’approchera sans doute d’un outil internet de plus en plus en symbiose avec l’homme.

vendredi 27 mars 2009

Mythologies: le téléphone portable

Le téléphone portable
par Philippe Delerm
Il n'y a plus de vie où il ne se passe rien. On est prêt à dégainer. Que la sonnerie se déclenche en mode vibreur - il semble alors qu'il fasse partie du corps, on fait semblant de l'éloigner de la cuisse ou de la poitrine, mais c'est aussitôt pour se rapprocher, juste à l'oreille, le visage un peu penché - ou bien qu'elle se module au faux hasard du sac - et dans la précipitation hypocritement dévolue au désir de ne pas déranger l'entourage se cache un manque compulsif, une fêlure de l'autonomie -, il est le maître. On peut faire semblant de le dominer, le mien est presque toujours fermé, je reste parfois des heures sans l'allumer, les phrases de la mauvaise conscience sont les mêmes qu'on emploie à propos de la télé, mais la consultation épisodique n'est pas si olympienne. Un message, un texto. Et rien, parfois. Ce rien-là n'est pas un constat de béance, mais le début d'une attente. « T'es où ? » « Où es-tu ? » Les codes sociaux, la proximité affective de l'interlocuteur déclinent différemment cette même interrogation métaphysique. Après avoir saisi l'autre dans son temps, on veut le capturer dans son espace. Il y a une anthropophagie du téléphone portable, mais ce désir de manger l'autre, de se rassasier de l'autre quelques secondes, cache une inquiétude plus sourde, inguérissable désormais. On dit : « On ne pourrait plus s'en passer », et c'est vrai. On dit : « C'est pratique », et c'est plus discutable. Est-il si réconfortant de manifester la persistance d'un aveu ? Il va se passer quelque chose. Il doit.
Philippe Delerm : Ecrivain, auteur de « la Tranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives » (Panama).

Mythologies: Google



Google est l'araignée de la Toile. Il y assure une métafonction : celle de savoir où est le savoir. Dieu ne répond pas ; Google, toujours, et tout de suite. On lui adresse un signal sans syntaxe, d'une parcimonie extrême ; un clic, et... bingo ! c'est la cataracte : le blanc ostentatoire de la page se noircit soudain, le vide se renverse en profusion, la concision en logorrhée. A tous les coups l'on gagne.Organisant la Très Grande Quantité, Google obéit à un tropisme totalitaire, glouton et digestif. D'où le projet de scanner tous les livres ; d'où les raids sur toutes les archives : cinéma, télévision, presse ; au-delà, la cible logique de la googleïsation, c'est l'univers entier : le regard omnivoyant parcourt le globe, tout en convoitant les petites unités d'information de tout un chacun. Confie-lui ton fatras documentaire, et il mettra chaque chose à sa place - et toi-même par-dessus le marché, qui ne seras plus, et pour l'éternité, que la somme de tes clics. Google, « Big Brother » ? Comment ne pas y penser ? D'où la nécessité pour lui de poser en axiome sa bonté foncière.Est-il méchant ? Ce qui est sûr, c'est qu'il est bête. Si les réponses foisonnent à l'écran, c'est qu'il comprend de travers. Le signal initial est fait de mots, et un mot n'a pas qu'un seul sens. Or le sens échappe à Google, qui chiffre, mais ne déchiffre pas. C'est le mot dans sa matérialité stupide qu'il mémorise. C'est donc toujours à toi de trouver dans le foin des résultats l'aiguille de ce qui fait sens pour toi.Google serait intelligent si l'on pouvait computer les significations. Mais on ne peut pas. Tel Samson tondu, c'est en aveugle que Google tournera sa meule jusqu'à la fin des temps.
Jacques-Alain Miller : Philosophe et psychanalyste, auteur du « Neveu de Lacan » (Verdier).


L'église dit: le corps est un péché

La science dit: le corps est une machine

La publicité dit: le corps est un négoce

Le corps dit: je suis une fête

-- Eduardo Gadeano



La culture est avant tout faite de notre corps - de nos corps sacrifiés, entravés, nos corps rêveurs, sensuels


-- Carlos Fuentes


vendredi 6 mars 2009

Mirlitoons : "Les Poissons, futurs Maîtres du Monde"


"Les Poissons, futurs Maîtres du Monde"
Avec l’effet de serre, si la Terre se retrouve sous la mer, les nouveaux Maîtres du Monde seront les poissons.
Les maquereaux de demain seront les Américains d’aujourd’hui.Aussi, prévoyant et anticipant ces bouleversements géopolitiques majeurs, je commence à m’intéresser à la vie des poissons.
Tout babord, le poisson est un animal très propre mais qui boit beaucoup trop, il boit comme on respire et, en France, il y en a qui respirent beaucoup… Et, selon des marins-pêcheurs Auvergnats, l’Océan ne serait jamais qu’un grand débit de poissons !En effet, en mer, il n’y a pas de bistrots et les poissons, qui ont soif de contacts, se retrouvent dans des rades où ils prennent parfois le petit verre de trop.
Sur le poisson, je ne me pose pas des questions existentielles mais existe-en-mer…
Aussi, ai-je enfin trouvé la réponse à cette question que, pendant des années, je m’étais posé en vain :« Est-ce que le poisson a conscience d’être mouillé ? » Eh bien, il paraîtrait que oui… En effet, des experts internationaux Bretons ont observé que quand il pleut, le poisson ne cherche pas à se mettre à l’abri.
Donc si, avec le réchauffement planétaire, la Terre se retrouve sous la mer, les poissons domineront un monde sans plage mais, restons positifs, la Terre deviendra un Mer de paix car le poisson est un animal pacifique… En effet, si sur Terre, beaucoup d’animaux chassent, sur mer, aucun poisson ne pêche !
AlbertMeslay

Présentation d’Albert Meslay
Originaire des Côtes-d'Armor. Il fut analyste programmeur, puis monta à Paris en 1996.
Il joua notamment au théâtre du Point Virgule.Il a été chroniqueur dans l'émission de radio de Stéphane Bern Le fou du roi, sur France Inter.Son humour, très fin, combine à la fois de nombreux calembours, des imitations (comme celles de Émile Zola, Gandhi, Jean Moulin, Pline l'Ancien jeune ou même le banquier de Christophe Colomb), et surtout un grand sens de l'absurde. Il est souvent considéré comme un pataphysicien.
Source : http://www.printempsdespoetes.com/

Le 11ème Printemps des Poètes se déroule du 2 au 15 mars 2009, sur le thème « En Rires » et hommage à Jean Tardieu.Durant cette période, Mirlitoons vous offre chaque jour un texte à lire, à transmettre autour de vous …
… Et un petit rappel du programme du Printemps des Poètes sur le Pays des Vans :
• Vendredi 6 MARS, à partir de 19 h 30 - LES VANS - Restaurant Épicerie biologique À Notre Étoile (Place Ollier)
Poésie Jean Tardieu
La soirée commence par des mets pour régaler les papilles et des mots de Jean Tardieu dits par Mirlitoons théâtre pour régaler les oreilles.
« Monsieur Monsieur » par Mirlitoons Théâtre
Adaptation théâtrale des poèmes de Jean Tardieu, avec Jean-Louis Moisseron et Marylène Clée.C'est au carrefour du Burlesque et du Lyrique qu’apparaît Monsieur Monsieur : deux identiques dont chacun n'est que l'ombre de l'autre, des jocrisses jouant au philosophe, des éléments éternels réduits à des dimensions ridicules, des sentiments vrais représentés par leur propre parodie — c'est là que Jean Tardieu s'était caché pour écrire ces poèmes.Soirée complète (repas + spectacle) : 25 € ; Spectacle seul : 8 €.Renseignements et réservations (48 h à l’avance) : 06 21 16 35 31.
• Samedi 7 MARS, de 10 h à 12 h - LES VANS - Librairie Vandromme (rue Droite)
À Livres Ouverts : « En rires »
Lecture publique de poèmes sur le thème du 11è Printemps des Poètes par Mirlitoons théâtre.Entrée libre.Renseignements : Librairie Vandromme 04 75 37 23 50 ; Mirlitoons 0475 39 99 07.
• Mercredi 11 MARS, de 17 h à 19 h - LES VANS – Médiathèque du Pays des Vans (route de Païolive)
Atelier d’écriture
Isabelle Coulomb et ses élèves proposent plusieurs ateliers d’une vingtaine de minutes.
Les participants peuvent ainsi s’essayer à divers jeux d’écriture poétique.
Participation libre.
Renseignements : Médiathèque du Pays des Vans : 04 75 37 84 45.
MIRLITOONS
BP 56 • 07140 Les Vans
Tél : 04 75 39 99 07
Mob : 06 71 42 20 50
Mail : mirlitoons@free.fr
Site : http://www.mirlitoons.com/

mardi 27 janvier 2009

mardi 20 janvier 2009

Slowfood contre fastfood

Slow Food est une association qui s'oppose aux effets dégradants de la culture de la fast-food qui standardisent les goûts ; qui promeut les effets bénéfiques de la consommation délibérée d'une alimentation locale, qui a des programmes d'éducation du goût pour les adultes et les enfants, qui travaille pour la sauvegarde et la promotion d'une conscience publique des traditions culinaires.
http://www.parismatch.com/parismatch/Match-guide/Match-Art-de-Vivre/Slow-food-contre-fast-food/(gid)/64639/
http://www.slowfood.fr/france/sff_fr.html