Non la France n'est pas raciste. Pas complètement.
Enfin, disons que seulement 20% des français sont racistes, 10% combattent le
racisme et 70% ne se sentent pas concernés, ou pire, ils tolèrent le racisme.
Les derniers événements sur ce thème font les choux
gras des médias. Mais, à vrai dire, au-delà de cette bêtise désinhibée, on peut
sérieusement s’inquiéter sur cette évolution dangereuse pour la République et
le vivre ensemble.
Cette droite catholique, intolérante et décomplexée
qui s’est fait jour dans son opposition au mariage pour tous, se sent pousser
des ailes. Maintenant elle s’attaque aux fondements de la République. On aurait
aimé que ceux à qui nous en avons confié la garde se mobilisent davantage pour
sa sauvegarde. Mais, il faut se rendre à l’évidence, ce n’est pas de ce côté
que viendra la résistance.
Dieu merci, si je peux me permettre cette expression,
il y a des voix suffisamment fortes pour faire barrage. A commencer par celle
François Morel qui mérite bien sa position dans le « top des gentils »
présenté ci-dessous.
Le premier lien en bas de page lui est consacré.
Le premier lien en bas de page lui est consacré.
Philippe Besson écrit récemment dans le Monde (voir
lien plus bas) : « Comparer une femme noire à une guenon relève de
l'idéologie la plus abjecte. Dans les années 1930, en Allemagne, on expliquait
que les juifs étaient tous voleurs, menteurs.
On se rappelle comme l'histoire finit. »
On se rappelle comme l'histoire finit. »
Harry Roselmack s’est courageusement insurgé contre cette montée du racisme, mais la goutte qui a fait déborder le vase, c’est quand il a été invité à s’asseoir à la « table des noirs », lors d’une quelconque cérémonie. Ce qui me révolte le plus c’est la façon dont certains l’ont accusé de dénigrer la France entière alors qu’il est l’un des rares à oser dénoncer cette gangrène. La France raciste qu’il met au pilori c’est les 20% dont je parlais plus haut mais c’est aussi, dans une moindre mesure, une bonne partie des 70% qui laissent faire par lâcheté ou paresse.
Certains jurent même leurs grands dieux que, non, la France
n’est pas raciste, qu’elle n’est pas plus raciste que les autres pays. Si l’on
analyse les résultats des études conduites par la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) et l’Institut CSA, pas moins de 7 % des sondés s'avouent "plutôt racistes" et 22 % "un peu racistes". Un quart (25 %) se disent "pas très racistes" et
44 % "pas racistes du tout", un chiffre en baisse de cinq points en
un an. Par ailleurs, les deux tiers des sondés (65 %) estiment que
"certains comportements peuvent parfois justifier des réactions
racistes". Ces chiffres sont en nette augmentation depuis 2 ans. Le détail
est dans le 3ème article du Monde dont le lien figure ci-dessous.
Mais ce qui m’a poussé à rédiger cette chronique, c’est l’abjection des attaques contre notre garde des Sceaux. Christiane Taubira a le mauvais goût d’être une femme, noire et socialiste. Dès sa nomination au Ministère de la Justice, elle a fait l’objet de critiques aussi nombreuses qu’injustes et humiliantes. Avec le pompon pour le journal d’extrême droite « Minute » qui surfe avec déléctation sur cette grosse vague de merde. Je tiens à saluer son courage et sa persévérance. Ce petit bout de femme a tout d’un Grand Homme. L’Histoire lui rendra hommage. Et les 10% qui sont en train de devenir 20 puis 30, 40 et bientôt 50% sauront lui donner la force de ne rien lâcher.
Cette chronique est destinée à vivre tant que cette
sale bête rodera dans les parages.
Ce sera l’occasion de prendre la température, de mesurer les progrès et les reculades, et de mettre à jour les liens ci-dessous ainsi que le classement des personnalités qui se sont illustrées depuis la précédente chronique.
Ce sera l’occasion de prendre la température, de mesurer les progrès et les reculades, et de mettre à jour les liens ci-dessous ainsi que le classement des personnalités qui se sont illustrées depuis la précédente chronique.
Pour conclure, je citerai Gilles Sokoudjou des
Indivisibles : « La pire des attitudes est l’indifférence, dire «je n’y peux rien, je me débrouille». En
vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait
l’humain. Une des composantes indispensables : la faculté d’indignation et
l’engagement qui en est la conséquence ».
Top des gentils (les victimes et les
antiracistes sympas du moment)
- 1- François Morel (pour sa chronique jubilatoire)
- 2- Harry Roselmack (pour sa courageuse tribune)
- 3- Christiane Taubira (pour ne rien lâcher)
- 4- Philippe Besson (pour son appel au sursaut)
- 5- Caroline Fourest (pour l’ensemble de son action)
Les « institutionnels » : SOS Racisme, La
Licra, Le Cran, CCIF, Le MRAP, ENAR, Madmoizelle, Le Petit Journal de Canal+, Radio
Nova, Les Indivisibles et les Y’a bon Awards !, Les Indigènes de la
République, etc.
1- Marine
Le Pen (pour l’ensemble de son œuvre)
2- Eric
Zemmour (faux intello de droite)
3- Gérard
Devilliers (ex barbouze
scribouillard lubrique - RIP)
4- Alain
Delon (égal à lui-même)
5- Jean-Paul
Guerlain (parfumeur nauséabond)
Les autres gros nazes : Nadine Morano, Gérard
Depardieu, Karl Lagerfeld, Eric Naulleau, Véronique Genest, Jean-Sébastien
Vialatte, Franck Tanguy, Dieudonné, le policier repenti, Soral et sa clique, Claude
Guéant, Christophe Barbier, Christine Boutin, Frigide Barjot, Brigitte Bardot, Elisabeth
Lévy,
Jean-François Copé (et le racisme anti-blancs !),
Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, Christian Estrosi, Brice Hortefeux (facile), etc. etc. etc.
Jean-François Copé (et le racisme anti-blancs !),
Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, Christian Estrosi, Brice Hortefeux (facile), etc. etc. etc.
Les « institutionnels » : Le FN, Minute
le journal d'extrême droite, Riposte laïque, etc. (je n’en mets pas beaucoup
pour ne pas leur faire de pub).
A suivre : Harlem Désir, Alain Finkielkraut, Xavier Lemoine, le journal Marianne
Photos dans l'ordre: F. Morel, P. Besson, H. Roselmack, C. Taubira, C. Fourest, E. Zemmour, M. Le Pen
Pour en savoir plus (liens) :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire