jeudi 2 décembre 2010

La fable du fabuliste incertain de Roland Dubillard (suite 3 et toujours pas fin)


(…) Donc, un jour qu’il attendait sur le bord de la route, solidement planté dans le sol, en rang… en rang, oui, parce que il y en avait plusieurs, il y en avait même beaucoup des comme lui, ça aussi j’aurais dû le dire au début... des deux côtés de la route ils étaient. Et ils attendaient en plein soleil. Il y avait bien de l’ombre, sur la route, mais ils ne pouvaient pas s’y mettre parce que c’est eux qui la faisaient, l’ombre, avec leurs longs cheveux verts… Avec leurs cheveux verts ; je ne sais pas pourquoi j’ai dit : longs ; c’est plutôt : larges qu’il faut dire ; comme des feuilles, quoi. Enfin bref ! Ce n’étaient pas vraiment des bonshommes en bois. C’était plutôt des arbres. Les arbres aussi sont en bois. Alors, ils attendaient tous ensemble comme ça. Je ne la raconte pas bien, cette histoire, mais après tout, une fable est une fable. Et puis l’important, c’est ce qui est arrivé à ce moment là.
(à suivre...)

Aucun commentaire: